Einmal bedarf Kants Ausdrucksweise einer näheren Bestimmung. Was heißt Synthesis „der” Apprehension, Synthesis „der” Reproduktion, Synthesis „der” Rekognition? Es heißt nicht, daß die Apprehension u. s. f. einer Synthesis unterworfen werden, auch nicht, daß die Apprehension bzw. die Reproduktion und Rekognition eine Synthesis vollziehen, sondern, daß die Synthesis als solche den Charakter entweder der Apprehension oder der Reproduktion oder der Rekognition hat. Die Ausdrücke bedeuten demnach: Synthesis im Modus der Apprehension, Reproduktion und Rekognition oder: Synthesis als apprehendierende, als reproduzierende, als rekognoszierende. Kant handelt also von der Synthesis, d. h. vom Vermögen der Synthesis im Hinblick auf diese drei Modi als die ihr in spezifischer Weise eigentümlichen.

Zum anderen gilt es zu beachten: die Modi der Synthesis werden in den einzelnen Abschnitten zunächst durch eine Beschreibung der Art und Weise verdeutlicht, gemäß der sie in der empirischen Anschauung, im empirischen Einbilden und im empirischen Denken fungieren. Diese vorbereitende Kennzeichnung beabsichtigt aber zu zeigen, daß nun auch in der reinen Anschauung, in der reinen Einbildung und im reinen Denken je schon eine entsprechend reine apprehendierende, bzw. reine reproduzierende und reine rekognoszierende Synthesis konstitutiv ist. Damit wird zugleich gezeigt, daß diese Modi der reinen Synthesis die Bedingung der Möglichkeit für die empirische Synthesis im erkennenden Verhalten zum Seienden ausmachen.

Ferner gilt es zu sehen, daß — wenngleich nicht immer deutlich genug und im voraus formuliert — das eigentliche Ziel der Interpretation der drei Modi der Synthesis darin liegt, ihre innere und wesenhafte Zusammengehörigkeit im Wesen der reinen Synthesis als solcher darzutun.

Und schließlich darf nicht vergessen werden, wovon Kant selbst ausdrücklich verlangt, daß es „bei dem Folgenden durchaus zum Grunde” gelegt werden müsse: alle „unsere Vorstellungen … sind der Zeit unterworfen”. Wenn aber alles anschauende, einbildende und denkende Vorstellen von der dreifachen Synthesis durchherrscht wird, ist es dann nicht der Zeitcharakter dieser Synthesis, der sich alles im vorhinein einheitlich unterwürfig macht?

Mais la déduction transcendantale, à laquelle l’analyse de la triple synthèse doit fournir un fondement, montre de manière tout aussi incontestable que l’imagination n’est pas une faculté parmi les autres mais leur élément central médiatisant. Que l’imagination transcendantale soit la racine de la sensibilité et de l’entendement, ne devient évident que par l’interprétation plus originaire qui en a été donnée. Nous ne pouvons donc ici faire usage de ce résultat. Au contraire, la mise en évidence du caractère temporel intrinsèque des trois modes de la synthèse devra fournir la preuve ultime et décisive que l’interprétation de l’imagination transcendantale comme racine des deux souches est non seulement possible mais nécessaire.

L’analyse des trois modes de synthèse requiert au préalable, pour être bien comprise, l’éclaircissement de plusieurs points qui seront à retenir dans la suite.

D’abord, la manière dont Kant s’exprime a besoin d’être précisée. Qu’entend-il par synthèse « de » l’appréhension, synthèse « de » la reproduction, synthèse « de » la recognition? Il ne faut point comprendre ces termes comme si l’appréhension, la reproduction et la recognition étaient soumises à une synthèse, ni encore comme si chacune de celles-ci réalisait une synthèse, il faut comprendre que la synthèse a, comme telle, le caractère soit de l’appréhension, soit de la reproduction, soit de la recognition. Ces expressions équivalent donc à parler d’une synthèse selon le mode de l’appréhension, de la reproduction, de la recognition, ou encore de la synthèse comme appréhendant, comme reproduisant, comme reconnaissant. Kant traite donc de la synthèse, c’est-à-dire de la faculté de synthèse, relativement à ces trois modes conçus comme lui appartenant spécifiquement en propre.

D’autre part, il convient de remarquer que dans les divers paragraphes de la déduction transcendantale, l’explicitation des modes de la synthèse débute en décrivant la manière dont ces modes s’exercent dans l’intuition, l’imagination et la pensée empiriques. Cette esquisse préliminaire veut montrer que dans l’intuition, l’imagination et la pensée pures se trouve pareillement impliquée à titre d’élément constitutif correspondant, une synthèse pure d’appréhension, de reproduction et de recognition. Kant montre du même coup que ces modes de la synthèse pure forment, dans le rapport cognitif à l’étant, la condition de possibilité de la synthèse empirique.

Il faut noter en outre que le but véritable de l’interprétation des trois modes de la synthèse — bien qu’il ne soit pas toujours clairement annoncé ni indiqué — consiste à mettre en évidence les liens internes et réciproques que ces modes entretiennent par leur commune insertion dans l’essence de la synthèse pure en tant que telle.

Enfin on n’oubliera pas, selon le souhait exprès de Kant, « qu’il faut poser absolument au fondement de tout ce qui suit » que « toutes nos représentations sont soumises au temps ». Si donc toute représentation, qu’elle soit intuitive, imaginative ou pensante, est pénétrée de la triple synthèse, cela ne signifie-t-il pas que toute représentation est unifiée d’emblée par sa soumission au caractère temporel de cette synthèse?

First of all, Kant’s mode of expression needs to be made more precise. In particular, what is meant by the synthesis “of” apprehension, the synthesis “of” reproduction, the synthesis “of” recognition? The meaning of this “of” is not that apprehension, reproduction, and recognition are subjected to a synthesis, or that they effect a synthesis, but that synthesis as such has the character of apprehension, reproduction, or recognition. In other words, these expressions mean respectively: synthesis in the modes of apprehension, reproduction, and recognition; or again, synthesis as apprehending, reproducing, or recognizing. Thus, Kant treats of synthesis, i.e., of the faculty of synthesis, relative to these three modes, each of which characterize it in a specific way.

On the other hand, it should be noted that in the individual paragraphs of the transcendental deduction the explication of the modes of synthesis begins by describing the way in which they function in empirical intuition, empirical imagination, and empirical thought. This preliminary characterization is also intended to show that in pure intuition, pure imagination, and pure thought there are to be found corresponding modes of pure synthesis constitutive of each. At the same time, Kant shows that these modes of pure synthesis constitute the condition of the possibility of the empirical synthesis in the cognitive relation to the essent.

Furthermore, it should be noted that the true objective of the interpretation of the three modes of synthesis—although not always formulated with sufficient clarity—is the exhibition of the internal and essential interrelatedness which these modes enjoy in virtue of their common inherence in the essence of pure synthesis as such.

And finally, as Kant himself specifically requested, we must not forget that “throughout what follows this must be borne in mind as being quite fundamental” : “all our representations . . . are subject to tune.” Therefore, if all representation, whether intuitive, imaginative, or reflective, is governed by the threefold synthesis, does not this imply that all representation is unified in advance through its subjection to the temporal character of this synthesis?