3. Die Grundlegung der Metaphysik als „Kritik der reinen Vernunft”

Kant bringt das Problem der Möglichkeit der Ontologie auf die Frage: „Wie sind synthetische Urteile a priori möglich?” Die Auslegung dieser Problemformel verschafft die Erklärung dafür, daß die Grundlegung der Metaphysik als eine Kritik der reinen Vernunft durchgeführt wird. Die Frage nach der Möglichkeit der ontologischen Erkenntnis erfordert eine vorläufige Charakteristik derselben. Kant faßt in dieser Formel, der Überlieferung entsprechend, das Erkennen als Urteilen. Welche Art von Erkenntnis liegt im ontologischen Verstehen vor? Es ist darin das Seiende erkannt. Was da aber erkannt ist, gehört zum Seienden, mag es wie immer erfahren und bestimmt sein. Dieses erkannte Wassein des Seienden wird in der ontologischen Erkenntnis vor aller ontischen Erfahrung, obzwar gerade für diese, a priori beigebracht. Eine den Wasgehalt des Seienden beibringende bzw. das Seiende selbst enthüllende Erkenntnis nennt Kant „synthetische”. So wird die Frage nach der Möglichkeit der ontologischen Erkenntnis zum Problem des Wesens der synthetischen Urteile a priori.

Die Begründungsinstanz der Rechtmäßigkeit dieser sachhaltigen Urteile über das Sein des Seienden kann nicht in der Erfahrung liegen; denn Erfahrung von Seiendem ist selbst schon immer geführt vom ontologischen Verständnis des Seienden, das in bestimmter Hinsicht durch die Erfahrung zugänglich werden soll. Ontologische Erkenntnis ist demnach ein Urteilen nach nicht erfahrungsgemäß beizubringenden Gründen (Prinzipien).

Nun nennt aber Kant unser Vermögen, aus Prinzipien a priori zu erkennen, die „reine Vernunft” 11Kritik der Urteilskraft, Vorrede zur ersten Aufl. 1790. WW (Cass.) V, S. 235.. Reine Vernunft ist „diejenige, welche die Prinzipien, etwas schlechthin a priori zu erkennen, enthält.” 12A 11, B 24. Sofern demnach die in der Vernunft enthaltenen Prinzipien die Möglichkeit einer apriorischen Erkenntnis ausmachen, muß die Enthüllung der Möglichkeit der ontologischen Erkenntnis zu einer Aufhellung des Wesens der reinen Vernunft werden. Die Umgrenzung des Wesens der reinen Vernunft ist aber zugleich die unterscheidende Bestimmung ihres Unwesens und damit die Begrenzung und Einschränkung (Kritik) auf ihre wesentlichen Möglichkeiten. Grundlegung der Metaphysik als Enthüllung des Wesens der Ontologie ist „Kritik der reinen Vernunft”.

Die ontologische Erkenntnis, d.h. die apriorische „Synthesis” ist es, „um deren willen eigentlich die ganze Kritik da ist” 13A14, B 28.. Um so dringender wird schon bei der Festlegung des leitenden Problems dieser Begründung der Metaphysik die nähere Bestimmung dieser Synthesis. Kant gebraucht diesen Ausdruck nicht nur überhaupt in mannigfachen Bedeutungen 14Vgl. unten § 7, S. 38., sondern gerade in der Problemformel der Grundlegung der Metaphysik verschlingen sich diese. Die Frage geht nach der Möglichkeit der a priori synthetischen Urteile. Nun ist jedes Urteil als solches schon ein „ich verbinde”: nämlich Subjekt und Prädikat. Als Urteile sind auch die „analytischen” Urteile schon synthetisch, wenngleich der Grund der Einstimmigkeit der Subjekt-Prädikat-Verbindung lediglich in der Subjektvorstellung liegt. Die synthetischen Urteile sind aber dann in einem zweifachen Sinne „synthetisch”: erstens als Urteile überhaupt, zweitens sofern die Rechtmäßigkeit der Vorstellungs-,,Verbindung” (Synthesis) aus dem Seienden selbst, worüber geurteilt ist, „beigebracht” wird (Synthesis).

§3. — L’instauration du fondement de la métaphysique comme « Critique de la Raison pure ».

Kant ramène le problème de la possibilité de l’ontologie à cette question : « Comment. les jugements synthétiques a priori sont-ils possibles? » L’explicitation du problème ainsi énoncé fait comprendre que l’instauration du fondement de la métaphysique s’exécute sous la forme d’une critique de la raison pure. La question de la possibilité de la connaissance ontologique exige que celle-ci soit caractérisée anticipativement. Conformément à la tradition, Kant, dans cette formule, conçoit la connaissance comme l’acte de juger. Quelle espèce de connaissance trouve-t-on dans la compréhension ontologique? L’étant, en elle, est connu. Mais ce qui est ainsi connu appartient à l’étant, de quelque manière qu’il soit éprouvé et déterminé. La talité [Wassein] connue de l’étant est apportée a priori par la connaissance ontologique, préalablement à toute expérience ontique, encore que cette talité doive précisément servir cette expérience. Kant appelle « synthétique » une connaissance qui apporte la talité [Was­gehalt] de l’étant, c’est-à-dire qui dévoile l’étant lui-même. Voilà comment la question de la possibilité de la connaissance ontologique devient le problème de l’essence des jugements synthétiques a priori.

L’instance capable de fonder la légitimité de ces jugements matériels [sachhaltig] sur l’être de l’étant ne peut se trouver dans l’expérience; car l’expérience de l’étant est toujours déjà conduite par la compréhension ontologique de l’étant, lequel deviendra accessible dans l’expérience selon une perspective déterminée. En conséquence, la connaissance ontologique est une activité de juger en fonction de raisons (de principes) qu’il faut apporter sans les tirer de l’expérience.

Or, Kant appelle « raison pure » notre faculté de connaître selon des principes a priori 11 Kritik der Urteilskraft, Vorrede zur ersien Auflage,1790. Œuvres (Cass.), .V, p. 235. . « La raison pure est celle qui contient les principes qui servent à connaître quelque chose absolument a priori 12 A 11, B 24 (trad. cit., p. 56). ». Pour autant que les principes contenus dans la raison constituent la possibilité d’une connaissance a priori, le dévoilement de la possibilité de la connaissance ontologique doit devenir un éclaircissement de l’essence de la raison pure. La délimitation de l’essence de la raison pure revient cependant à déterminer, du même coup, sa non-essence et est ainsi une manière de limiter et de restreindre (critiquer) la raison pure à ses possibilités essentielles. L’instauration du fondement de la métaphysique comme dévoilement de l’essence de l’ontologie est une Critique de la Raison pure.

La connaissance ontologique, c’est-à-dire la « synthèse » a priori, est « la raison d’être véritable de toute la Critique 13 A 14, B 28.   ». C’est pourquoi une définition plus précise de cette synthèse n’en est que plus urgente, au moment même où l’on fixe le problème qui doit guider cette instauration du fondement de la métaphysique. L’expression de synthèse est non seulement employée par Kant en diverses significations 14 Cf. ci-dessous, § 7, p. 98 sq. , mais encore ces significations se mêlent-elles précisément lorsqu’il s’agit de formuler le problème de l’instauration du fondement de la métaphysique. La question porte sur la possibilité des jugements synthétiques a priori. Mais tout jugement est déjà comme tel un « je relie » : à savoir, une liaison du sujet et du prédicat. En tant que jugements, même les jugements « analytiques » sont déjà synthétiques, encore que le fondement de la liaison d’accord entre le sujet et le prédicat réside simplement dans la représentation de ce sujet. Mais, dès lors, les jugements synthétiques sont « synthétiques » en un double sens : d’abord en tant qu’ils sont simplement un jugement, ensuite en tant que la légitimité de la « liaison » des représentations (synthèse) se trouve « tirée » [« appor­tée »] (synthèse) de l’étant lui-même dont il est jugé.

 § 3. The Laying of the Foundation of Metaphysics as a Critique of Pure Reason

Kant reduces the problem of the possibility of ontology to the question: “How are a priori synthetic judgments possible?” The analysis of this formulation of the problem is carried out as a critique of pure reason. The question of the possibility of ontological knowledge requires a provisional characterization of that knowledge. In this formulation of the problem, Kant, following tradition, understands knowledge to be an act of judgment. But what kind of knowledge is found in ontological comprehension? Through it something is known, and what is thus known belongs to the essent no matter how it may be experienced and determined. This known what-ness [Wassein] of the essent is brought forth a priori in ontological knowledge before all ontic knowledge, although precisely in order to serve the latter. Knowledge that brings forth the quiddity [Wasgehalt] of the essent, in other words, knowledge which reveals the essent itself, Kant calls synthetic. Thus, the question of the possibility of ontological knowledge turns out to be the problem of the essence of synthetic judgments a priori.

The instance capable of establishing the legitimacy of these material judgments concerning the Being of the essent cannot be found in experience, for experience of the essent is itself always guided by the ontological comprehension of the essent, which last becomes accessible through experience according to a determinate perspective. Ontological knowledge, then, is judgment according to principles which must be brought forth without recourse to experience.

Kant terms our faculty of knowledge according to a priori principles “pure reason.”12Critique of Judgment, Preface to the 1st ed., trans. J. H. Bernard (London,1931), p.1. “Pure reason is that faculty which supplies the principles of knowing anything entirely a priori.”13A 11, B 24, NKS, p. 58. If the principles supplied by reason constitute the possibility of a priori knowledge, then the revelation of the possibility of ontological knowledge must become an elucidation of the essence of pure reason. The delimitation of the essence of pure reason, however, is at the same time the differentiating determination of its dis-essence [Unwesen] and, hence, the limiting and restricting (critique) of pure reason to its essential possibilities. Thus, the laying of the foundation of metaphysics as the revelation of the essence of ontology is a Critique of Pure Reason.

It is ontological knowledge, i.e., the a priori synthesis, “for the sake of which alone our whole critique is undertaken.”14A 14, B 28, NKS, p. 60. Now that the problem which guides this establishment of metaphysics has been fixed, it is all the more imperative that this synthesis be more precisely defined. Not only does this expression, as Kant employs it, have many meanings,15Cf. below, § 7, p. 42. these meanings are intermingled even in the formulation of the problem of the laying of the foundation of metaphysics itself. The question is concerned with the possibility of synthetic judgments a priori. Now every judgment is, as such, an “I connect,” namely, subject and predicate. Qua judgment, even analytic judgments are synthetic, although the basis of the connection of agreement between subject and predicate lies simply in the representation which forms the subject. Synthetic judgments, then, are “synthetic” in a double sense: first, as judgments as such, and, second, so far as the legitimacy of the “connection” (synthesis) of the representations is “brought forth” (synthesis) from the essent itself with which the judgment is concerned.